En contrepartie de cette faculté de rompre
unilatéralement le mariage, l?époux à
l?origine de la demande restait tenu de
subvenir aux besoins de son ex-conjoint, son
devoir de secours étant maintenu.
B/ La réforme
La réforme a eu, selon le gouvernement, pour
objet essentiel de « moderniser le droit du
divorce, en simplifiant les procédures lorsque
les époux s?entendent sur le principe de la
séparation et, dans le cas contraire, en
apaisant autant que possible leurs
relations ». L?objectif était, d?une
part, de rendre plus attrayant le recours au
divorce amiable par le biais d?une
simplification et d?une accélération de la
procédure et, d?autre part, de limiter le
recours au divorce pour faute, qui
représentait encore près de 45 % du nombre
total des divorces prononcés.
Depuis 1er janvier 2005, les quatre types de
divorce possibles sont les suivants :
- le divorce sur requête conjointe porte
désormais simplement la dénomination de
divorce par consentement mutuel et est
considérablement simplifié puisque les époux
n?ont plus à réitérer leur requête après
l?expiration d?un délai de réflexion ;
- le divorce sur demande acceptée a été
profondément remanié et est devenu le divorce
pour acceptation du principe de la rupture du
mariage, par lequel les époux, s?entendant sur
le principe de la rupture, décident de s?en
remettre au juge pour régler les conséquences
de la séparation ;
- le divorce pour faute est maintenu, mais
pacifié. Les conséquences financières, et
notamment l?octroi d?une prestation
compensatoire, sont moins liées que dans le
passé aux fautes respectives des époux ;
- le divorce pour rupture de la vie commune
est devenu le divorce pour altération
définitive du lien conjugal. La condition
tenant à la séparation des époux depuis plus
de six ans est réduite à une période de deux
ans, pouvant en outre intervenir en cours de
procédure. Le régime de ce divorce est
sensiblement modifié puisque le maintien du
devoir de secours est supprimé.